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En pays Ladakhi
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14 février 2015

La route des monastères - J03

Lundi 28 avril 2014

Je pense qu’il était 5 heures quand je me suis réveillée, bien avant que le réveil sonne. Mais je patiente bien au chaud sous la couverture. La salle de bain est gelée, mais heureusement, la douche est brûlante. Ca fait du bien pour commencer une intense journée de visites. Nous partons à 9h à trois voitures pour la visite des monastères des alentours de Leh. Avec Diane, nous avons adopté le 4x4, où nous a rejointes Dorjay.

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Le paysage est très minéral. J’ai rarement vu plus désertique, si l'on excepte les camps militaires omniprésents, et si peu de végétation. La seule qui existe n’a pas encore de feuilles et se confond dans le gris de la terre et de la roche. Il y a de la neige sur les sommets, ce qui nous rappelle que oui, cette fois on y est, dans l’Himalaya. Sur le bord de la route, les enfants en uniforme de classe attendent le bus en file indienne. Mais à part ça, nous croisons peu de gens et de voitures. En réalité, les bords de route sont bien plus occupés par les chiens et les vaches. Il y aura même quelques ânes en arrivant à Hémis.

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A quelques kilomètres de Leh, les voitures s’arrêtent le long de la route pour nous permettre de découvrir un champ de stupas, en contrebas du palais de Shey. Le stupa, aussi appelé shorten, est un tumulus à vocation religieuse, qui sert à honorer un défunt et contient les textes de Bouddha. A l’origine, sa construction était ordonnée par le roi aux hommes qu’il voulait punir pour des bagarres ou de mauvaises actions.

Nous nous arrêtons ensuite au pied du monastère de Thiksey pour profiter du magnifique site.

Plus loin, alors que nous traversons de mornes plaines auxquelles Waterloo n’aurait rien à envier si ce n’est peut-être le ciel bleu et le soleil, nous sommes arrêtés par des militaires. La route est coupée, le temps d’une manœuvre d’entraînement. Et effectivement, le ciel est constellé de petits points qui se rapprochent de plus en plus vite. Les premiers parachutistes, voile carrée, sont en train d’atterrir. Il va falloir attendre la fin de la deuxième vague pour repartir. Ceci dit, c’est amusant d’essayer de deviner qui va atteindre son but et qui va atterrir loin dans les montagnes (et devoir se taper le chemin à pattes). C’est également là que nous avons fait une découverte surprenante : l’Inde s’implique fortement dans la prévention routière, en déployant tout le long de la route des panneaux avec des messages chocs.

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Enfin, des panneaux… Ce sont de gros blocs de pierre ou des murets sur lesquels sont peints les slogans. Ici : « Rappelez-vous qu’il y a toujours quelqu’un qui vous attend à l’autre bout »… Euh. Un peu ambigu, le message. Faut-il le prendre au sens métaphysique ou pragmatique ?

 

Nous traversons l’Indus et entamons la montée vers le monastère de Hémis, construit au fond d’un cirque, à flanc de montagne. Hémis est le plus grand monastère du Ladakh et l’un des plus connus, notamment pour sa fête qui attire chaque année des milliers de touristes et pèlerins.

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Au pied du monastère, on découvre d’abord les auberges et les logements des moines. Puis nous traversons la cour principale déserte, alors qu’elle peut être noyée de monde pendant la fête, pour entrer dans l’ancienne salle de prière. Pour cela, il faut se déchausser. Sanjay nous a prévenus de toujours avoir une paire de chaussettes supplémentaire pour les visites. Et effectivement, même avec deux paires, le sol est très froid sous nos pieds. La salle, toute de bois sombre, est magnifique, et nous pouvons admirer statues et peintures représentant des scène et figures du bouddhisme tibétain. Puis nous montons sur le toit d’où la vue est superbe, et finissons par la nouvelle salle de prière, toujours aussi fraîche. De l’autre côté de la cour, un petit musée expose des objets ayant appartenu à la famille royale qui a fondé Hémis.

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Après Hémis, nous retournons vers l’Indus par la même route et faisons une halte photo au bord du fleuve pour contempler le panorama sur le monastère de Stakna, puis il est temps de s’arrêter pour le déjeuner. Nous nous installons sur la terrasse d’un restaurant dont la saison n’a pas encore commencé, mais qui nous sert quand même du thé. Au moins, on peut profiter des toilettes. Et puis, à lézarder au soleil sur la terrasse, on est bien. Par contre, les biscuits à l’orange de notre panier repas ne rencontrent pas un franc succès. C’est le moins qu’on puisse dire.

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Il est déjà temps de repartir pour le monastère de Thiksey, que cette fois nous allons visiter. Personnellement, je le trouve plus paisible et plus agréable que Hémis. Le seul problème, c’est que pour y accéder, il faut grimper beaucoup de marches. Et dans mon étude des marches d’escalier à travers le monde, la marche indienne vient immédiatement prendre position en tête de peloton, parce qu’elle est particulièrement haute et étroite. Et une marche haute à cette altitude, ça doit se négocier correctement.

L’une des salles abrite un immense Bouddha Maitreya (Bouddha du futur), haut de deux étages. Sanjay nous donne quelques explications sur la réincarnation et les différents types de méditation pratiqués, mais j’avoue que je n’ai pas tout compris.

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Puis nous nous arrêtons à Shey Palace, l’ancienne résidence d’été du roi du Ladakh, qui vivait le reste du temps dans le palais de Leh. Actuellement, Shey accueille un monastère bouddhiste où a été érigé un gigantesque Bouddha assis (Shakyamuni Buddha).

De la terrasse, sous le stupa, nous pouvons admirer une très belle vue de la vallée… même si ça manque toujours de vert.

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Comme nous sommes un peu en avance sur l'horaire, Sanjay nous amène au Shanti Stupa. C’est, paraît-il, le plus grand stupa existant au monde. Il a été érigé sur une colline dominant Leh dans les années 80 par un groupe de bouddhistes japonais, pour célébrer et espérer la paix sur la Terre. On y monte par un chemin de chèvres, et il faut faire attention à ne pas se laisser déstabiliser par le vent. Mais la vue de là-haut vaut le coup d’œil.

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De retour à l’hôtel, nous profitons du beau temps et des températures clémentes pour prendre le thé tous ensemble sur la terrasse, puis je repars en ville avec Elisabeth, pour voir les boutiques. Je cherche un masque à ramener, et en dehors de Leh, je n’aurai aucune occasion. Côté pratique, j’ai également besoin d’une crème hydratante pour les jambes. Il a suffi d’une journée pour que l’air particulièrement sec et les coutures de mon pantalon me provoquent de terribles irritations sur les jambes qui sont à la limite de m’empêcher de marcher. Bon, exercice pratique : comment je vais faire comprendre ce dont j’ai besoin ? Dans la première boutique, on me propose de multiples flacons inconnus au bataillon, pour enfin finir par sortir la boîte de Nivea. Mais je ne sais pas si ça va suffire. Heureusement, dans la pharmacie à côté, après m’avoir montré plusieurs crèmes, on m’en conseille une pour « peaux très sèches » (d’alligator, quoi) au beurre de cacao. Ca me semble pas mal. Je vais donc tester « Himalayan Herbals ». Puis nous continuons notre petit shopping et je tombe sur une boutique avec de jolis masques en bois. C’est juste que c’est pas trop dans mes prix, tout ça.

Le repas du soir nous permet de faire une découverte bien pimentée de certains plats locaux (Au secours !!!), puis nous discutons un moment autour d’un thé. L’occasion pour Sanjay de nous parler de la vie à Darjeeling, sa ville, et de son grand-père qui fut l’un des premiers indiens goûteur de thé, tâche autrefois réservée aux anglais.

Il n’est pas très tard, mais je tombe de sommeil. Et puis j’ai hâte de passer sous la douche et de tester mon Himalayan Herbals miracle.

 

Ladakh_map_J03

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Commentaires
C
wow quel temps magnifique ! un ciel bleu, ya que ça de vrai !
M
Merci pour la carte! ;)
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