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En pays Ladakhi
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7 mars 2015

Pékin Express - J07

Vendredi 2 mai 2014

Avec une bouillotte sous la nuque et une autre sous les pieds, ce début de nuit a été nickel. Il a bien fallu se lever vers 1h30 pour une pause technique, mais la bouillotte étant encore chaude, c’est assez facile de se rendormir. Par contre, au réveil il fait très froid.

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Après le petit déjeuner, nous décollons à 8 heures, avant le démarrage des travaux. Nous traversons le village de Wanla et prenons la route de retour vers Leh. Et c’est reparti pour une nouvelle Shaker Session (number five !).

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A part quelques rapides arrêts photo, le trajet se déroule sans histoire jusqu’au monastère de Alchi. Laissant les voitures sur le parking, nous descendons un chemin dallé couvert de drapeaux de prière, qui surplombe les flots glacés de l’Indus.

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Le monastère, dans un style totalement différent de ce que nous avons vu jusque là, est du 11ème siècle et est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il a été construit par les kashmiri, à la manière hindoue, ce qui fait toute l’originalité de son architecture et de sa décoration. Par exemple, les portes sont très basses pour obliger le visiteur à s’incliner devant la divinité. Il renferme également de très belles fresques anciennes, mais les photos sont interdites.

Bon, la culture c’est bien joli, mais il va falloir trouver des toilettes, parce que depuis hier, ma vessie n’a jamais si bien fonctionné. Il faut dire qu’un des meilleur moyens de lutter contre le mal des montagnes (avec l’aspegic), c’est de boire beaucoup. En remontant vers le parking, nous trouvons le saint-graal dans un restaurant qui n’est pas encore ouvert. Heureusement que tous ces gens sont très arrangeants, parce que j’avoue que les feuillées monastiques, j’ai du mal. Tout le long du chemin, sont également alignés les « marchands du temple » qui accostent inlassablement le touriste. Mais ça fait partie du folklore.

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En traversant le village de Saspol, nous tombons en plein rassemblement politique. Partout, ce ne sont que banderoles, drapeaux et mégaphones. Tout est aux couleurs de l’Inde, vert et orange. Les élections approchent.

Nous déjeunons au village de Nimu. Au menu, soupe, légumes, riz. Diane n’est pas très en forme. Quand on est fatigué, le mal des transports ça ne pardonne pas. Moi, je connais un très bon remède pour ça, conseillé par ma copîne MP et que j’ai expérimenté avec succès : le Coca Cola. Nous partons donc à la recherche d’une bouteille ou d’une canette. Mais il faut bien se faire une raison : il n’y en a nulle part. La route de Delhi n’étant pas encore ouverte, le réapprovisionnement n’a pas pu se faire. Finalement, Dorjay nous propose un fond de Pepsi légèrement périmé acheté la veille à Lamayuru. C’est toujours mieux que rien.
Avant de repartir, je suis attirée par la bonne odeur d’une boulangerie. Sanjay m’accompagne pour acheter des biscuits ladakhis que nous pourrons goûter ce soir à l’apéro.

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Nous repartons pour le monastère de Phyang où les moinillons s’enfuient à notre approche. Tandis que Diane se repose dans la voiture, nous entamons la visite de magnifiques salles où l’on peut voir une représentation de Amitayus, le Bouddha de longue vie assis sur une fleur de lotus.

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Puis nous repartons vers le monastère de Spituk, tout près de Leh, après avoir refait une halte pour contempler le confluent du Zanskar et de l'Indus. Cette fois-ci, les eaux sont beaucoup moins bleues, plus brouillées. En altitude, la neige ou la pluie s'en sont sans doute mêlé.
A Spituk, on peut admirer une très beau Avalokiteshvara, le Bouddha de compassion aux 11 têtes et 1000 bras. D’une de ses larmes, est née Tara, représentation féminine du bouddhisme. Dans l’une des salles, nous rencontrons un moine qui réalise des offrandes décoratives à base de beurre, farine et gouache, pour la grande cérémonie qui aura lieu dans quinze jours.

Nous voici enfin de retour à l’hôtel Mansarover de Leh. Pendant que Diane se repose, je remonte en ville avec Elisabeth. Dalhia et Christel nous ont précédées pour essayer d’arriver à la poste avant 16 heures. Tout le monde est à la recherche de timbres et nous n’aurons pas 36 occasions. Je pense que pour nous, ça va être difficile d’arriver avant la fermeture. Ca grimpe et on fatigue vite, surtout en pressant le pas. Soudain, un klaxon derrière nous : Sanjay et Dorjay nous font signe de monter. La deuxième voiture récupère Christel et Dalhia qui étaient juste quelques dizaines de mètres devant nous. Mais nous prenons une mauvaise rue et nous voilà coincés dans les embouteillages. Finalement, Elisabeth et moi descendons pour finir à pieds, à la force de nos mollets. La poste n’est plus très loin. Devant nous, le chauffeur de Dalhia et Christel a pris un autre chemin, mais il leur faut tout de même courir sur les derniers mètres, à cause des travaux. Pour un peu, on se croirait à la fin d’une étape de Pékin Express. Voilà le drapeau !!!! Stéphaaaaaaaaaaaaaane !

PekinExpress

Dalhia et Christel ont pu atteindre le guichet et m’ont pris 5 timbres. Merci les filles ! Bon, en fait il m’en faut un peu plus, et heureusement, il est 15h55 et il n’y a personne au guichet. Finalement, tout est bien qui finit bien.

Après toutes ces émotions, nous pouvons enfin faire tranquillement un peu de shopping. Dans un magasin de cachemire, je tombe sur une très belle veste brodée, mais malheureusement trop chère pour ma bourse. Puis je retourne au magasin de masques où le vendeur me reconnaît. Du coup, il m’annonce le masque à 750 roupies alors qu’il était à 700 trois jours plus tôt, le petit malin. Mais moi aussi j’ai de la mémoire. Faut pas pousser. Finalement, je négocie le masque et un petit moulin à prières et finis par obtenir gain de cause. En partant, j’en profite pour demander où je pourrais trouver des lunettes de soleil. Oui, cette fois pour les miennes c’est la fin. Il est temps de leur dire adieu et de s’équiper pour la suite de l’aventure. Ca tombe bien : le vendeur nous entraîne de l’autre côté de la rue… dans un autre de ses magasins ! Je finis par y trouver mon bonheur pour un prix que je considère comme correct (même si selon Sanjay, j’aurais pu m’en sortir un peu mieux. Mais lui, il a l’habitude, et il est indien). Au moment de sortir, nous croisons Catherine et Jean-Luc, ainsi que Sonia et Théo à la recherche d’équipement.

Laissant Elisabeth qui cherche un cybercafé, je redescends vers l’hôtel avec Christel et Dalhia. En chemin, nous nous arrêtons dans une boutique où Dalhia trouve un très beau dragon sculpté.

Allez, après le petit thé de l’après-midi, je vais enfin pouvoir passer à la douche. Aaaaaaaaah ! Mais elle est froide ! Diane me confirme. Y’a pas de chauffage non plus. Ce qui va être moyen pour faire sécher les chaussettes que je viens de laver.

Comme tous les jours, le repas est à 19 heures. Nous y retrouvons Sonia et Théo. Théo, ça lui plaît pas forcément d’être revenu à l’hôtel. Lui, il serait bien resté sous tente. Mais il faut bien se requinquer un peu avant de repartir à l’aventure. Nous découvrons également que l’eau froide et l’absence de chauffage, c’est général dans l’hôtel. Mais Sanjay va faire le nécessaire. Après la dégustation des pâtisseries et l’inventaire de tous les films à voir à propos du Tibet et du bouddhisme, nous montons tous nous coucher. Car demain est un autre jour.

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