Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
En pays Ladakhi
En pays Ladakhi
Archives
15 février 2015

Hibou, chou, genou... Cailloux ! - J04

Mardi 29 avril 2014

Après cette première journée, le sommeil a été agité. Je me réveille à 3 heures du matin après un cauchemar mélange de fin du monde à la « Walking Dead » et de « Once upon a time » (Ca y est, je suis en manque de séries ! Je vais jamais tenir 15 jours !). Le mal de tête ne doit pas y être non plus étranger. Mais, allez chercher un doliprane dans la valise alors que le courant est coupé. Finalement, j’arrive à me rendormir jusqu’à 6 heures, puis 7 heures. Je ne suis pas mécontente de voir le jour arriver, même si la salle de bain, toujours très froide, rend la douche difficile.

Au moment de descendre au petit déjeuner, me voilà qui fait tomber mes lunettes de soleil… et casse une des branches. Ca commence bien, la journée ! Surtout que nous partons pour trois jours loin de Leh. Mais Sanjay a la solution : il les confie au personnel de l’hôtel pour réparation. Sinon, pour moi ce sera Aspegic au petit déjeuner, s’il vous plaît. A priori, rien à voir avec la fin du monde, le mal de tête. C’est l’altitude (refrain péruvien bien connu).

Ladakh 199

Au moment du départ, à 8h30, j’ai finalement récupéré mes lunettes toutes scotchées de rouge : la réparation à la glue n’était pas convaincante, alors on les a customisées. En plus, elles sont assorties à mon t-shirt. Trop la classe !

Ladakh 207a

Nous quittons Leh et prenons une route de montagne qui suit la haute vallée de l’Indus, ce qui nous permet de nous arrêter pour une belle séance photo au confluant du Zanskar et de l’Indus. L’eau turquoise se mélangeant à l’eau laiteuse descendue des glaciers, c’est beau !

Puis nous profitons de la vue sur le village de Basgu et son château qui domine la petite vallée. La route est déserte, le paysage aussi, bien que l’on croise de temps en temps des groupes d’ouvriers qui travaillent sur la route. Il y a là autant de femmes que d’hommes, et même quelques enfants qui jouent sur les tas de cailloux. Les campements sont à même le bord de route. Les conditions sont extrêmement précaires. Mais la plupart d’entre eux viennent d’autres régions encore plus pauvres, comme le Bihar, ou même du Bangladesh.

Ladakh 222a

Nous arrivons bientôt en vue du monastère de Likir, isolé au fond de sa vallée, à 3700 mètres d’altitude. Ici aussi, tout est en travaux : après l’hiver, on répare les routes, et surtout, on se prépare à accueillir le Dalai Lama au mois de juillet. L’école monastique de Likir est d’ailleurs dirigée par un jeune frère du Dalai Lama et suit la règle bouddhiste des « bonnets jaunes ». Tandis que nous montons le long de la piste en essayant d'éviter les ornières et les pierres, j’observe les saules, toujours sans feuilles, et les névés qui subsistent ça et là, à l’ombre de la montagne. Il a l’air de faire frais.

Ladakh 226

De la route, nous distinguons déjà la gigantesque statue dorée (23 mètres de haut) d’un Bouddha assis, représentation classique de Maitreya, ou « Bouddha du futur », qui se dresse sur une plateforme extérieure. Dorjay nous parle de nouveau de la vie de Siddhartha pendant la visite. Né prince, après un songe prophétique de sa mère, il quitta tout ce qu’il possédait à 29 ans pour méditer sur la réalité de la vie. C’est ainsi qu’il devint Bouddha. Pour les hindous, Bouddha est la 9ème réincarnation de Vishnu.

Ladakh 261

Après la visite des salles de prière et la découvertes des toilettes ladakhi, nous reprenons les voitures pour une séance de secouage jusqu’au village de Yangthang où nous dégustons nos picnics dans une maison traditionnelle, bien entendu accompagnés de thé local. Là, on se dit : « Chouette, on va pouvoir profiter des toilettes ! C’est à droite dans le couloir en sortant de la pièce. La petite porte. L’interrupteur est à l’extérieur ».
Grossière erreur ! Passée la porte, on se retrouve dans une petite pièce au plancher de bois recouvert de terre. Au milieu, un trou qui donne directement sur l’étable. Dans un coin, une pelle pour « recouvrir ». Ceci dit, ils ont la télé.

Ladakh 276

Nous quittons Yangthang à pieds, vers le monastère de Rizong. Après une première descente sur un petit chemin caillouteux, nous rejoignons le cours de la rivière Uley que nous allons longer jusqu’à Rhizong. En descendant, on commence à voir des fleurs sur les branches des abricotiers, quelques pousses vertes sur les saules. Mais le paysage reste minéral, et partout on voit les ravages causés par l’eau lors de la fonte des neiges. La balade est particulièrement agréable, jusqu’au moment où il faut traverser un pierrier. Le chemin a disparu. Nous sommes à priori les premiers de la saison à emprunter le passage.

Ladakh 279

Nous nous avançons en travers de la pente, jusqu’au moment où ça devient très difficile : les petites pierres roulent sous nos pieds et nous font glisser de quelques centimètres de plus à chaque pas. Le terrain n’est pas stable et certaines d’entre nous ne se sentent pas très à l’aise. Nous voilà Diane, Christel, Dalhia et moi, coincées au milieu du pierrier, avec les jambes en coton (c’est l’altitude). Voyant cela, Dorjay vient nous aider à traverser l’une après l’autre. Lui, c’est une vraie chèvre. Bon, j’étais tellement pas à l’aise qu’à un moment, je tombe et on commence à glisser tous les deux dans la pente (et ça ne descend pas en pente douce). Pour la 2ème partie, je finis par comprendre qu’il faut que je lui fasse confiance, et nous arrivons au bout sans encombre, malgré deux arrêts pour reprendre mon souffle. Je crois que j'ai eu mon comptant d'émotions pour la journée.

Ladakh 293

Après deux heures de marche, nous retrouvons finalement les voitures qui nous emmènent jusqu’à Rhizong pour la visite du monastère. Ici encore, c'est monastère "Bonnets jaunes" (ou Gelugpa), installé en haut d'une vallée rocheuses, dit le guide (encore des cailloux? Sans blague!). Ici encore, on peut voir de belles représentations de Bouddha, dont Avalokiteshvara, le Bouddha de compassion, reconnaissable à ses onze têtes et mille bras.

Ce soir, on nous a dit que nous dormions au campement de Uley Topko. On s’attendait donc à voir des tentes et des sanitaires de camping. Et nous voilà dans de magnifiques bungalows avec tout le confort, entourés d’abricotiers en fleurs, et dominant les eaux turquoise de l’Indus. 

Ladakh 319

En voilà, une excellente surprise. Sauf que chez nous, l’eau de la douche est brûlante. Impossible d’avoir de l’eau froide. A moins de s’ébouillanter, pas moyen de se doucher. Peut-être qu’on ne sait pas bien la faire marcher ? Après le thé, peut-être qu’on aura les idées plus claires. Mais rien n’a changé lors de la deuxième tentative. Passablement agacée, Diane va chercher de l’aide. Un employé du campement vient vérifier et finit par nous dire que c’est une question de branchement. Qu’il peut nous mettre l’eau froide à la place. Donc, si on a bien tout compris, ce sera soit eau chaude, soit eau froide. Bon ben, on va demander à changer de bungalow alors. Parce que les autres collègues n’ont pas ce genre de problème chez eux. Ah tiens ! Finalement on peut avoir aussi de l’eau tiède ! Tout est bien qui finit bien. La douche est finalement parfaite. Mais le sèche-cheveux ne marche pas. Décidément, c’est pas notre jour de chance. Enfin si quand même : on aurait pu être sous la tente.

Ladakh 310

Avec Diane, nous nous faisons un petit apéro aux M&M’s, avant de rejoindre les autres dans la salle à manger. Eux ils sont à la bière. Nous, nous préférons goûteux le délicieux jus d’abricot maison. Au début, j’avoue, le « maison » a réveillé quelques craintes intestinales. Mais finalement, ça valait drôlement le coup de prendre le risque.

Pendant le repas, Sanjay nous raconte l’histoire de la famille Nerhu, qui a présidé longtemps aux destinées de l’Inde.

En rentrant aux bungalows, nous prenons quelques minutes pour admirer le magnifique ciel étoilé. Ici, pas de pollution lumineuse. Le ciel pur et limpide de l’Himalaya permet de voir très distinctement Mars et Jupiter. Qui aurait cru que mon smartphone et Google Sky seraient aussi utiles ici ?

Ladakh_map_J04

Publicité
Commentaires
M
pas facile de marcher en devers! quand aux douches en voyage froides, chaudes ou pas du tout selon les pays......<br /> <br /> la couleur du ciel me rappelle de bons souvenirs pas si lointains.
En pays Ladakhi
Publicité
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 2 832
Publicité